dimanche 7 juin 2009

GdO 1 - Mauvaises nouvelles

Chapitre 16

Mauvaises nouvelles

Cela faisait trois jours que Wood, Félix et AxeMan avaient été obligés de fuir l'Empire. Trois jours qu'AxeMan s'absentait durant la journée en partant dans la direction opposée à celle de l'Arche, dans la nature. Trois jours qu'il revenait épuisé en ne disant pas ce qu'il faisait de ses journées. Trois jours que Félix partait en ville chaque soir pour rencontrer le neveu du Fondateur. Et trois jours que Félix revenait sans avoir pu le rencontrer.
Il était minuit et une pointe d'impatience commençait à atteindre le groupe, ou tout du moins AxeMan.

- Mais puisque je te dis qu'il n'était pas là, dit Félix d'une voix dans laquelle perçait l'irritation.
- Tu es sûr d'avoir bien observé les clients ? demanda AxeMan en se levant du lit et en commençant à faire les cent pas.
- Parfaitement, et personne ne correspond à la description que tu m'as donné de lui.
- Et tu ne t'es pas renseigné pour savoir s'il était là ?
- Bien sûr que si. Mais vois-tu, il n'était pas là.
- Peut-être, interrompit Wood de la chaise sur laquelle il était assis, qu'il a... d'autres sujets de préoccupation ces temps-ci, si tu vois ce que je veux dire.

AxeMan arrêta ses allers-retours et regarda Wood. Il sembla réfléchir rapidement et sembla arriver à une conclusion qu'il n'avait pas envisagée du fait de sa volonté à vouloir mettre son plan sur pied le plus vite possible.

- Le Fondateur est on ne sait où, continua Wood. Ils ne peuvent se permettre de le laisser se promener en ville en le laissant raconter ce qu'il s'est passé...
- ... en supposant qu'il soit encore en vie, acheva AxeMan en se laissant retomber sur le lit.
- Voilà, reprit Wood. Et le neveu du Fondateur... est son neveu. Je pense qu'il doit chercher à avoir de ses nouvelles.
- Oui, soupira AxeMan. Oui... ça me semble logique.
- De toute manière, dit Félix, je retournerai là-bas tant que je ne l'ai pas rencontré. Une chose est sûre : nous ne pouvons remporter la victoire sans aide.
- Ou du moins, sans entraînement supplémentaire, dit AxeMan.
- Et nous passons déjà toutes nos journées à nous entraîner, répliqua Félix. Du moins, moi et Wood, étant donné que l'on ne sait pas ce que toi, tu fais de tes journées.
- Dans deux jours, je pense que ce que je fais de mes journées sera achevé, dit AxeMan.
- Et en quoi cela consiste-t-il ?
- Améliorer ce que je peux améliorer.
- Bon, dit Félix, si tu veux garder tes secrets, fais-le. Mais on passe nos journées à s'entraîner du plus dur que l'on peut et pendant ce temps, on ne te voit pas. On te cherche et on ne te trouve pas, comme si tu avais simplement décidé de te promener en attendant le soir pour avoir les nouvelles que je rapporterai de la ville.
- Eh bien, dit AxeMan, dans ce cas, je peux te dire que je ne passe pas mon temps à me promener dans la nature. J'espère bien qu'un fois ce que je fais sera au point, notre combat sera...

AxeMan s'interrompit et porta sa main à sa poitrine. Wood vit sa main se crisper sur sa poitrine pendant que son visage se tendait et qu'AxeMan semblait serrer les dents tandis que sa respiration était saccadée. Puis, rapidement, AxeMan retira sa main de sa poitrine et reprit une attitude normale.

- ...notre combat sera facilité, finit-il comme si rien ne s'était passé malgré un halètement assez marqué.
- Tu sais, dit Wood, tu devrais me laisser t'examiner. Tu m'inquiètes un peu.
- Non, ce n'est rien. Ca passera rapidement.
- Tu dis ça depuis trois jours.
- Et en trois jours, ça a largement diminué en intensité. 

Wood lui lança un regard sceptique. La manière dont AxeMan semblait réagir à la douleur qu'il pouvait subir à la poitrine semblait indiquer, au contraire, que la douleur empirait de jour en jour.

- Ca ira, finit AxeMan.
- Dans ce cas, repose-toi de temps à autre.
- Quand tout ça sera terminé, je le ferai. Pour l'instant, nous n'en avons pas le temps.
- Dans ce cas, reprit Félix, vu que ce que tu fais de ta journée sera censé nous faciliter notre combat, tu pourrais peut-être nous renseigner...
- Je préfère être sûr que cela fonctionne...
- Bon, d'accord, soupira Félix, j'abandonne.

Le lendemain, Félix et Wood s'entraînait à proximité de la cabane qui leur servait de logement temporaire. Cependant, vers le milieu de l'après-midi, Félix décida d'aller voir s'il pouvait trouver AxeMan et partit parcourir les environs. Il revint une heure plus tard en faisant signe qu'il ne l’avait pas trouver.

- Il doit certainement aller transplaner, dit Wood, assis à la table.
- Oui, confirma Félix en se laissant tomber sur la seconde chaise. Dans ce cas, ça veut dire qu'il connait notre localisation précise.
- Ce doit être possible. Il a dû l'apprendre en discutant avec le Fondateur. Après tout, c'est lui qui a placé les arches. 
- Oui. Personnellement, je sais où se trouve l'Arche Est, vu que c'est celle par laquelle je suis arrivé à l'origine, mais à part ça...
-Bah... ça ne changera pas notre problème. Il faut que le neveu du Fondateur aille le plus vite possible à la taverne. En attendant, ils doivent s'organiser...
- D'ailleurs, je vais y aller dès maintenant.
- D'accord. On se revoit tout à l'heure.

Félix se transforma en tigre, puis partit en direction de l'Arche.
Lorsqu'il revint, vers minuit, Wood et AxeMan l'attendaient. Lorsqu’il entra dans la pièce, il prit la parole avant même qu'AxeMan ne pose la moindre question.

- Il est venu, dit-il simplement.
- Et... ? demanda AxeMan.
- Il était... accompagné.
- Accompagné ?
- Enfin, suivi. Par non moins que notre chère Whyte, ce qui peut me poser quelques problème, étant donné qu'elle est la seule à connaître mon visage... même si elle ne se doute sûrement pas de ce détail.
- Et dans ce cas, l'as-tu contacté ?
- Oui, je ne suis pas un amateur. J'ai eu la présence d'esprit d'acheter une cape grise possédant une capuche fort sympathique il y a trois jours, ce qui me permet de ne pas être reconnu trop rapidement par notre... amie... 
« Par contre, ils doivent s'attendre à ce que quelqu'un le contacte. J'ai donc griffonné rapidement sur un morceau de papier qu'il fallait que je lui parle, lui donnant rendez-vous demain, dans un des salons privés de la taverne.
- Mais, comment lui as-tu donné fait parvenir ce mot ? demanda Wood. Par le tavernier ?
- J'y ai pensé. Mais, je préfère ne pas faire passer ce mot par des personnes autres que les concernées.
« Non, j'ai saisi l'opportunité d'une personne relativement ennuyante pour la défier en duel... Quoique... défier est un bien grand mot, sourit Félix. Je l'ai simplement envoyé voler de l'autre côte de la salle. Juste à côté du neveu du Fondateur. Ensuite, petit combat dans lequel je m'arrange pour faire 'malencontreusement' tombé le chapeau du neveu... que je lui redonne, non sans lui glisser rapidement le mot... puis je finis mon compagnon de combat sous les applaudissements de la foule en délire.
- Et ?
- Et je suis parti non sans regarder notre contact. Il semblait lire le message.
- Donc, tu as rendez-vous demain ?
- Tout à fait. Et j'espère que toute cette histoire pourra avancer plus rapidement à partir de là, parce que ça commence à être ennuyeux de rester là, à ne rien faire d'autre que s'entraîner.
- Je l'espère aussi, dit AxeMan. Je l'espère aussi.

La journée du lendemain se déroula comme la précédente, du moins jusqu'à la moitié de l'après-midi. Wood était au sommet d'une des collines et, en regardant dans la direction de l'Arche, il aperçut un groupe d'environ cinq personnes qui en sortait.
Wood redescendit de la colline et alla prévenir Félix et il remonta accompagna de celui-ci afin d'observer les visiteurs et de déterminer l'hostilité éventuelles de ceux-ci.

- Tu reconnais l'un d'entre eux ? demanda Wood à Félix.
- Pas facile à cette distance. Je vais tenter une approche discrète afin de voir de qui il s'agit.

Et il se transforma en tigre et se dirigea dans la direction de l'Arche, à côté de laquelle le groupe était resté. Wood perdit de vue Félix rapidement à cause de la hauteur de l’herbe environnante. Ce dernier revint quelques minutes plus tard.

- Le vendeur d'animaux magiques et quelques uns de ses amis, dit Félix en se retransformant en humain.
- Le vendeur d'animaux magiques ? Donc, soit il est à la chasse aux animaux, soit à la chasse aux Gardiens.
- Dans tous les cas, il vaut mieux éviter qu'ils ne nous trouvent... même si...
- Et on fait quoi ? On les attend ? Il ne vaudrait pas mieux éviter d'attirer l'attention sur la sortie Sud de la capitale ?
- En effet. Mais j'ai l'impression qu'ils partent dans la direction opposée. Retournons à la cabane. On verra bien...

Quelques temps plus tard, il leur sembla entendre des bruits de pas à proximité. Ils regardèrent par la fenêtre et virent le groupe descendre la colline en direction de la cabane.

- Pas de geste brusque, chuchota Félix en retournant s'asseoir et en mettant la capuche de sa cape. Si on peut éviter d'attirer l'attention sur la sortie Sud, il est en effet mieux de le faire.
- Je suis d'accord, répondit Wood en allant s'affairer vers le lit afin de tourner le dos à la porte. Jusqu'à preuve du contraire, nous sommes de simples Moldus.
- Bien entendu, confirma Félix.

A peine avaient-ils fini de dire cela que les cinq hommes arrivèrent au niveau de la cabane. Ils regardèrent à l'intérieur et s'adressèrent à Wood et Félix.

- Dites, dit le marchand, nous recherchons un animal assez rare. Peut-être l'avez-vous vu.
- Cela dépend, répondit Félix sans tourner la tête vers l'homme. Quel genre d'animal ?
- Un tigre, d'une bien belle taille.
- Un tigre ? Mais il n'y a pas de tigre dans cette région.
- Je sais, mais c'est un animal échappé.
- Dans ce cas, vous avez toute mon soutien, moral tout du moins, dit Félix en tournant la tête vers le marchant. Mais que voulez-vous ? Nous n'avons pas vu de tigre.
- Puis-je vous demander ce que vous faites ici ? demanda le marchand, une étrange note dans la voix.
- Nous venons d'emmener un troupeau dans les montagnes, et nous retournons vers la ville. Seulement, nous nous reposons un peu.
- Vous êtes sûr ? J'ai pourtant l'impression de vous avoir déjà... quelque part... dit l'homme, en se rapprochant de Félix.

De son côté, Wood s'affairait dans la cabane en prenant bien soin de tourner le dos aux autres personnes. Il écoutait la discussion tout en gardant la main à proximité de sa baguette.

- Si je vous le dis, répondit Félix.

Wood regarda du coin de l'œil en direction de la porte. Plus personne ne s'y trouvait. Ils avaient dû partir, laissant leur chef là. Ce dernier se tenait juste devant Félix.

-Excusez-moi, dit-il, mais... il faut que je sois sûr.

Et il tendit la main vers la cagoule de Félix. Avant même que la main n'atteigne le tissu, le marchand de retrouva projeter hors de la cabane, traversant le mur de bois, et atterrit dans l'herbe, un creux nettement visible autour de lui.

- Les autres maintenant, cria Félix.

Wood sortit sa baguette et courut à l'extérieur, prêt à attaquer. Cependant, personne ne se trouvait là. Wood couru jusqu'en haut de la colline en haut de laquelle il avait aperçu le groupe pour la première fois, et aperçut les quatre autres personnes en train de courir en direction de l'Arche. Ils étaient environ aux trois-quarts du chemin.

- Et merde, s'exclama Félix qui venait d'arriver aux côtés de Wood. Ils sont trop loin maintenant.
- Ils courent vite, en tout cas, observa Wood. 
- Qui ça ? demanda la voix d'AxeMan derrière eux. Et que fait ce déchet dans le jardin ? ajouta-t-il en montrant le corps du marchand d'animaux magiques.
- Tiens donc, dit Félix. Déjà de retour ?
- Non, je ne suis qu'une illusion, répondit AxeMan d'un ton sarcastique. Et ça ne répond pas aux questions.
- Bon, on retourne dans la cabane, dit Félix. On parlera de ça là-bas.
- Très bien, dit AxeMan en haussant les sourcils.
- Au passage, je vais ligoter notre invité, dit Wood. Il pourrait être utile.

Wood descendit la colline et s'arrêta à côté du marchand. Il lança un sort qui fit sortir de fine cordes de sa baguette et qui s'enroulèrent autour du corps de l'homme, puis il le traîna à l'intérieur de la cabane, où se trouvaient déjà AxeMan, assis sur le lit, et Félix, appuyé contre un mur. Ce dernier expliquait ce qu'il s'était passé.

- Il va donc falloir s'attendre à une réaction de la part de la Milice, dit AxeMan une fois que Félix eut fini de raconter. Mais pour l'instant, il vaudrait mieux interroger le bagage qu'ils ont laissé derrière. Peut-être aura-t-il des choses intéressantes à raconter.
- J'y assisterais avec plaisir, mais j'ai un rendez-vous important en ville. Je vais essayer de ne pas attirer l'attention sur moi là-bas. On se revoit tout à l'heure.
- Très bien, dit Wood en se laissant tomber sur un des sièges alors que Félix se transformait en tigre. Reste à savoir si on attend son réveil ou si on le réveille nous-mêmes.
- J'opterais plus pour la deuxième solution. Mais si on veut qu'il soit en état de répondre, il vaut mieux qu'il se réveille plus tard. On va lui donner une heure de repos...

Cependant, ils n'eurent pas à attendre aussi longtemps. En effet, moins d'un quart d'heure plus tard, l'homme se réveilla.

- Ah, fit AxeMan quand il l'aperçut, alors, êtes-vous satisfait de votre séjour chez nous ?
- Que... ? Laissez-moi partir, dit l'homme en se tortillant.
- Je ne pense pas que vous ignoriez notre réponse.
- Que voulez-vous ?
- De simples renseignements.
- N'espérez même pas.
- Bon. Délie-lui les jambes, dit AxeMan à Wood qui s'exécuta.
- Qu'est-ce que vous faites ?
- Nous allons... disons... vous forcez à nous donner les renseignements que nous souhaitons...
- J'aimerais bien voir cela.
- J'en étais sûr, dit AxeMan en souriant. Eh bien, voyez-vous, j'ai longuement réfléchi à l'utilisation de sorts anodins là-dedans.
- Pardon ?
-Tout simplement que je pourrais vous faire mal, très mal, avec un petit Endoloris. Mais, voyez-vous, je n'aime pas ce concept... du moins pour soutirer des informations...
- En effet, ajouta Wood. Il trouve ça trop doux.
- Voilà, dit AxeMan avec un hochement de tête. Mais si je lançais, par exemple, un simple sort de Répulsion, ajouta-t-il en sortant brusquement sa baguette et en en plaçant l'extrémité sur une des jambes de l'homme, sur votre jambe, vous pourriez éprouvez des douleurs assez insoutenables et, en plus, vous pourriez perdre l'usage de votre jambe quand celle-ci serait la seule partie de votre corps à être expédiée en arrière…
- Vous plaisantez, n'est-ce pas ? demanda l'homme d'un ton peu assuré.
- Ai-je la tête à ça ?
- Je parie que nous sommes dans un de vos trucs d'illusions, ajouta l'homme d'un ton de moins en moins assuré.
- Nos trucs d'illusions ?
- Vos espèces de trucs où les sorts sont faux.
- Ah. Une Cage de l'Esprit. Eh bien non.
- Je n'en crois rien.
- Dites-moi, demanda Wood, que savez-vous exactement de ces Cages ?
- Eh bien... que... quand on est dedans... les sorts ne nous... ne nous affectent pas... pas réellement... et que... que l'on ne peut mourir... dans l'une d'elles.
- Tout à fait, confirma Wood. Et donc...
- Avada Kedavra, cria AxeMan faisant hurler l'homme attaché sur la table.
- ... donc, pour reconnaître si on se trouve dans l'une d'elles, il ne reste qu'à tuer, compléta Wood en se baissant pour ramasser le rat qui s'était effondré après avoir reçu le sortilège mortel.

Il le présenta à l'homme attaché sur la table, dont les joues et le front perlaient de sueur et dont la respiration était de plus en plus saccadée.

- Vous n'ignorez sans doute pas que, dans une Cage de l'Esprit, la mort n'est qu'un évanouissement.

L'homme hocha de la tête, les yeux indiquant une immense panique. Wood se contenta de rapprocher le rat du visage de l'homme.

- Et donc, ce rat vous paraît-il simplement évanoui ? demanda Wood.

L'homme déglutit.

- Alors ?
- N... non, répondit-il.
- Dans ce cas, reprit AxeMan, vous savez que ce que je vous promets, vous l'aurez.
- Je... ne... non...
- Ou bien, vous répondez simplement à nos questions...
- Je... me.... ne... que... d'accord, finit-il par dire.
- Très bien. Dans ce cas, que cherchiez-vous ici ?
- Vous, répondit l'homme d'une vois faible.
- Pourquoi cherchiez-vous ici ?
- Parce que j'en ai reçu l'ordre.
- Et pourquoi cet ordre ?
- Je... je ne sais pas... répondit l'homme en avalant sa salive.
- Ca ne m'étonne pas, dit AxeMan. Où retenez-vous le Fondateur ?
- Qui ?
- Le prisonnier que vous avez fait il y a cinq jours.
- Il... il ne se trouve dans aucun de nos lieux de rendez-vous...
- ... et donc ?
- Soit... soit il est mort... soit... il est... retenu dans le Temple...
- Bien... et quels sont vos plans pour la suite ?
- Je ne sais pas.
- Vraiment ? demanda AxeMan en approchant sa baguette de la jambe de l'homme.
- Je... je vous assure... je n'en sais rien.
- Très bien, dit AxeMan en s'éloignant de l'homme mais en gardant sa baguette pointé sur lui. Dans ce cas, bienvenue à l'hôtel de l'Arche Sud. Ici, vous n'aurez qu'une activité : dormir. Stupefix.

Après avoir posé l'homme inconscient dans un coin, AxeMan se laissa tomber sur le lit et s'enfouit le visage dans les mains.

- J'espère que Félix nous rapportera des bonnes nouvelles, dit-il. Parce que, le Fondateur retenu dans le Temple ou mort n'est pas spécialement une bonne nouvelle.
- Eh bien..., dit la voix de Félix, essoufflé, je ne... rapporte pas ce que l'on peut appeler des très bonnes nouvelles.
- C'est-à-dire ? demanda AxeMan.
- J'ai rencontré le neveu du Fondateur. Il m'a informé de différents points. Tout d'abord, il a convaincu un des policiers de se battre à nos côtés. Ce policier était avec lui ce soir.
- Je n'appelle pas ça des mauvaises nouvelles, dit Wood.
- C'est largement compensé par le reste. Le Temple gardait les gens informés de l'état de santé du Consul que nous avions lâchement agressés... et il paraîtrait, dans le dernier bulletin de santé, que son état se soit dégradé. Ils auraient annoncé que sa mort était inévitable, à cause de blessures impossibles à soigner. Il semblerait, d'après les annonces officielles, qu'il ne tiendra pas la nuit.

Wood et AxeMan se regardèrent. Il était évident depuis le début que le Consul agressé n'était autre que le Fondateur et qu'ils déguisaient son incarcération derrière des blessures inguérissables. Seulement, ces déclarations ne pouvaient signifier qu'une seule chose...

- Ils vont l'exécuter avant la fin de la nuit, finit Félix dans un souffle.


1 commentaire:

Tocsin a dit…

Rien à dire aujourd'hui.

Bonne lecture,

Tocsin