lundi 28 septembre 2009

Gd0 2 - Urgence policière

Chapitre 11

Urgence policière

Une fois encore, ce furent des coups à sa porte qui réveillèrent Wood. Il regarda rapidement la fenêtre et aperçut de minces raies de lumière passer à travers les volets. Il était plus tard que d'habitude et ce n'étais donc sûrement pas pour un attentat. Cependant les coups à la porte étaient pressants et il entendait la voix de Nast l'appeler. Il descendit donc rapidement les marches puis ouvrit la porte pour se retrouver face à un Nast qui lui paraissait en proie à un énervement et à une inquiétude encore plus intense que le froid qui régnait au dehors.

- Enfin, dit celui-ci. Dépêche-toi de t'habiller et rends-toi immédiatement au commissariat.
- Pourquoi ? commença Wood. Qu'est-ce qui...

Il s'interrompit, une inquiétude s'emparant de lui.

- Attends, reprit-il, ce n'est tout de même pas... ?
- Il y a de ça, répondit Nast. Mais en ce moment, le commissariat est pris d'assaut par un des gangs des Cognards.
- Combien ?
- Je ne sais pas, dit Nast. J'ai été averti à l'instant par mes hommes avec un miroir à double-sens. J'y ai déjà envoyé Félix et j'irai avertir les autres Policiers le plus vite possible après.
- Et les autres Gardiens ?
- Non. Vous, vous avez déjà en partie perdu votre incognito, eux non. Si la situation dégénère vraiment, je ferais appel à eux. Mais pour l'instant, je vous envoie en tant que sûreté, dans le cas où d'éventuelles négociations échoueraient.
- Ok, j'y vais.

Wood remonta afin de s'habiller rapidement, prit sa baguette et ressortit en courant vers le local à balais du quartier général des Gardiens.
Il décolla et partit dans la direction du commissariat. Il repéra un autre balai entre lui et sa destination. Il accéléra au maximum afin d'atteindre son but le plus vite possible, inquiet quant à la cause que pouvait avoir cette émeute. Comme si les choses n’allaient déjà pas suffisamment mal dans la Capitale...
Il finit par apercevoir le commissariat et celui-ci était entouré d'une foule sombre, difficilement comptable, mais il ne semblait pas y avoir de combat : aucun jet de lumière ne traversait l'air. Cependant il ne voyait aucun point d'atterrissage à proximité du commissariat.
Il tourna quelques secondes à la verticale du commissariat quand il dut faire une embardé pour éviter un jet de lumière rouge provenant de la foule sous lui. D'après ce qu'il aperçut après s'être stabilisé, cette attaque fut suivie d'une autre contre le commissariat duquel provinrent de nombreux jets de lumière qui firent reculer une nouvelle fois la foule qui resta à observer sa proie.
Wood observa les alentours, vit un autre balai dans une ruelle située à une vingtaine de mètres du commissariat et se dirigea alors vers cette ruelle. Il y aperçut quelqu'un qui observait discrètement la foule du bout de la ruelle, accroupi et semblant prêt à bondir. Seulement, il semblait qu'il n'avait pas vu deux autres personnes qui s'avançaient discrètement depuis l'autre bout de la ruelle, provenant sans aucun doute de la foule entourant le commissariat. Wood accéléra sa descente tout en passant derrière eux. Puis, quand il fut à hauteur des toits, il fit demi-tour et plongea en piqué sur les deux personnes qui se rapprochaient l'une derrière l'autre de Félix.
Gardant toujours une main pour tenir le balai, il se tint à celui-ci comme à un trapèze, les jambes tendues en avant. Il atteint le premier des deux dans le dos qui, sous l'effet de la vitesse et du choc, fut propulsé en avant et renversa son compagnon avant de ne plus bouger, allongé sur le sol. L'autre tenta de se relever, mais au moment où il passa au dessus de lui, Wood lâcha son balai et lui tomba dessus et il retomba à terre et ne bougea plus.
Tandis que son balai tombait au sol à peine deux mètres plus loin, Wood se releva et alla rejoindre Félix qui n'avait pas bougé depuis tout à l'heure et qui semblait observer toujours aussi patiemment la foule. Il ramassa son balai et le posa à côté de celui de Félix puis s'accroupi à côté de ce dernier.

- Je n'ai pas entendu de sort, dit Félix. Tu as essayé d'être original ?
- On peut dire ça, dit Wood en se penchant pour apercevoir ce qu'il se passait. Comment ça se présente ?
- En ce qui nous concerne, nous, nous avons un répit de deux minutes. Ils m'ont repéré quand je suis arrivé et ont vu l'endroit où je m'étais posé. Ils ont profité de ton arrivée pour lancer une attaque de diversion afin d'envoyer ces deux là... pour me capturer, je suppose. Pas très discrètement, en tout cas... Quoiqu'il en soit, je ne pense pas qu'ils s'attendaient à leur retour avant au moins cinq minutes et comme ça fait trois minutes qu'ils sont partis...
- D'accord, dit Wood. Puissance des attaques ?
- Moyenne à faible. Mais ils ont l'avantage du nombre avec une cinquantaine de têtes. Et ils ont également eu celui de la surprise.
- Et en ce qui concerne les Policiers ?
- Il doit y avoir l'équipe de nuit, et encore, celle allégé des personnes présentes sur le lieu du dernier attentat. Mettons quatre. Par contre, il me semble qu'ils ont AxeMan avec eux.
- Cinq contre cinquante..., soupira Wood. Il y a eu des tentatives de dialogue ?
- J'ai entendu un des policiers tenter de nouer le contact, mais la seule réponse a été un éclair de stupéfixion et un cri de "Policiers, assassins"...
- Le dialogue sera difficile, dans ce cas...
- Avec les Cognards, il l'a toujours été. Ils saisissent toujours la moindre occasion pour s'en prendre à la police. Un peu comme pour se débarrasser d'un gang adverse.
- Bon, dit Wood. Dans ce cas, il va falloir attendre la prochaine occasion pour tenter de les disperser.
- Hmhm, fit Félix. AxeMan d'un côté, nous deux de l'autre et cinquante Cognards au centre... ça devrait le faire si on arrive à avoir un quelconque effet de surpr – Eh, s'exclama-t-il. Mais qu'est-ce qu'il fait ?

De là où ils se trouvaient, ils avaient aperçu AxeMan sortir du commissariat les mains ouvertes au niveau de la poitrine, paume tendues vers l'extérieur. Sa sortie semblait avoir déclenché une espèce de mouvement au sein de la foule parmi laquelle certains avaient tendu leurs baguettes vers lui et tout le monde regardait vers lui. Wood et Félix purent se rapprocher du commissariat sans être vus et s'arrêtèrent dans un creux de mur à quelques mètres de la foule. De leur nouvelle cachette, ils pouvaient entendre ce que disait AxeMan.

- ... encore une fois, disait-il, d'une voix forte sans pour autant crier, qu'est-ce que vous voulez exactement ?
- Et vous ? demanda un homme qui s'était détaché de la foule.
- Pardon ? dit AxeMan d'un ton mélangeant sarcasme et incrédulité. C'est vous qui attaquez le commissariat et c'est à moi de me justifier ?
- Avec qui êtes-vous ? demanda à nouveau l'homme.
- Avec moi-même, répondit calmement AxeMan. Et vous ? Que combattez-vous ?
- Les lâches qui se cachent derrière un pouvoir pour commettre des crimes.

Cette phrase fut suivie d'une acclamation de la foule pendant que AxeMan levait les yeux vers le ciel en soupirant.

- Ca tombe mal, vous n'en trouverez pas ici.
- Vous mentez, cria l'homme.

Un jet de lumière rouge sortit de la première ligne de la foule et fonça vers AxeMan. De ce qu'ils pouvaient voir, Wood et Félix aperçurent quelque chose apparaître dans chacune des mains de AxeMan et, tandis que sa main gauche se levait d'un geste brusque et que la droite avançait tout aussi brusquement vers l'endroit d'où provenait le sort, le jet de lumière fut dévié et alla s'écraser contre le mur du commissariat et un autre jet de lumière rouge fonça vers la foule et une personne s'effondra avant que les poussières détachées du mur du commissariat ne touchent le sol. L'instant suivant, AxeMan était de nouveau debout, les mains vides et levées, devant la foule.
Wood regarda Félix qui hochait la tête d'un air appréciateur puis retourna son attention vers la foule qui avait, de manière générale, reculé de quelques pas, sauf en ce qui concernait l'homme qui parlait pour elle et la femme étendue sur le sol, stupéfixée.

- Est-ce simplement possible d'avoir une discussion avec vous ou faut-il passer tout de suite aux choses sérieuses ? demanda AxeMan d'une voix qui trahissait un énervement contenu.
- Dans ce cas, dites la vérité !
- Quelle vérité ? railla AxeMan. La vraie ? Ou la vôtre ?
- Je vous laisse répondre par vous-même ! Vous essayez de nous abreuver de belles paroles tandis que d'autres de vos hommes attendent là-bas ! s'exclama l'homme en indiquant du doigt l'emplacement que Wood et Félix avaient quitté quelques instants plus tôt.
- Et tandis que vous, de manière beaucoup plus juste, vous vous mettez à cinquante contre quatre policiers et moi ? Est-ce cela que vous appelleriez la justice ?
- Vous, je ne vous connais pas. Mais les policiers, eux, le mérite !
- Vraiment ? Des hommes et des femmes épuisés par une nuit de garde ? Des hommes et des femmes épuisés de mener une enquête qui tourne en rond sur les attentats qui touchent l'Empire ? Des personnes qui font de leur mieux pour vous protéger et qui ne reçoivent que mépris et dédain ? C'est cela, pour vous, des gens qui méritent d'être attaqués ?
- Et des personnes qui tuent leurs prisonniers, c'est cela que vous appelez des innocents ? Je vais vous laisser une dernière chance ! Donnez-nous les policiers et il ne vous arrivera rien.
- J'hésite franchement à vous remercier pour votre bonté, ironisa AxeMan. Mais je trouve qu'on a perdu suffisamment de temps comme ça, alors je vais également vous donner une dernière chance. Partez sans faire de vague et il ne vous arrivera rien.
- Vous plaisantez ? railla l'autre.
- Non. Quoique... en fait, j'ai une autre offre à vous faire vu que vous semblez ne pas avoir assez de jugeote pour saisir la meilleure.
- Dites toujours, dit l'autre d'un ton dans lequel perçait un mépris non déguisé.
- Seulement vous et moi.
- Pardon ?
- Je gagne, vous partez. Je perds, vous avez les policiers. Je ne m'y opposerais pas.
- Vous pensez que je vais accepter après ce que vous lui avez fait ? dit l'autre en indiquant du doigt la femme étendue sur le sol.
- J'espère seulement que vous êtes suffisamment intelligent pour comprendre où se trouve votre intérêt et pour partir sans que nous soyons obligés d'intervenir, dit AxeMan en insistant sur le 'nous'.

Wood et Félix se regardèrent et acquiescèrent brièvement avant de sortir leurs baguettes pour se préparer à une éventuelle intervention.

- Et vous penseriez vraiment nous en empêcher ? railla l'autre. Après ce que vous avez dit tout à l'heure ?
- Oui, répondit simplement AxeMan.
- Très bien. Dans ce cas, j'accepte votre défi. Mais si jamais vos amis interviennent, vous le regretterez amèrement.
- Vous de même. Au premier qui demande l'arrêt ou qui est inconscient. Interdiction de tenter de tuer de quelque manière que ce soit son adversaire. Dans ce cas, le contrat sera nul et non avenu. Il y a suffisamment de morts comme ça ces derniers temps.

L'homme et AxeMan sortirent une baguette et, tandis que la foule créait une espèce de cercle autour d'eux deux, ils se saluèrent.

- Combien de temps ça va durer, tu penses ? demanda Félix à Wood.
- Il faut voir s'il veut ou non le jauger. Si ce n'est pas le cas, ce sera rapide.

Ils arrivaient à apercevoir le combat à travers les rangs des personnes réunies autour. Ils commencèrent par se tourner autour sans s'attaquer, se regardant uniquement dans les yeux. Ce fut l'adversaire de AxeMan qui lança le premier sort qui fut dévié à mi-parcours. AxeMan répondit par un simple sort de stupéfixion qui fut également dévié. Les sorts se succédèrent sans que AxeMan ne semblent vouloir mettre un terme rapide au combat, restant toujours à des sorts simples tandis que son adversaires tentait des sorts de plus en plus puissants. Certains des sorts déviés forçaient la foule à se pousser afin de ne pas se faire toucher et des impacts de sorts se creusaient dans les murs alentours. Le combat semblait relativement lent du fait que les combattants passaient beaucoup de temps à se tourner autour sans lancer aucun sort entre deux échanges. Puis, l'adversaire de AxeMan tourna légèrement la tête.

- Non, cria-t-il.

Wood comprit en suivant son regard. Dans le cercle, un des spectateurs avait sorti sa baguette et se préparait à lancer un sort sur AxeMan. Celui-ci se tourna dans cette direction et avant qu'il ne tende le bras dans cette direction, l'homme s'était effondré sur le sol. L'adversaire de AxeMan avait la baguette tendue vers l'homme qui avait tenté d'intervenir et son visage luisait d'une colère non contenue. Il cria un mot et tous commencèrent à s'en aller. Une minute plus tard, il ne restait plus que AxeMan et son adversaire qui avait rangé sa baguette. 
Wood et Félix jugèrent qu'ils pouvaient sortir de leur cachette et se rapprocher à découvert du commissariat.

-... que partie remise, disait l'autre en regardant AxeMan. Il aura de mes nouvelles pour avoir tenté d'intervenir. Quoiqu'il en soit, j'honore toujours mes contrats.
- Et j'honore toujours les miens. Alors partez.

L'autre fit un signe de tête et s'éloigna non sans avoir jeté un regard mauvais à Wood et Félix qui se rapprochaient.

- Alors ? demanda Félix quand ils furent suffisamment près de AxeMan. Tu as fait durer le combat.
- Ouais. J’essayais de savoir d'où il avait obtenu ses informations. Par contre, si jamais je mets la main sur cet imbécile...
- Un combat non fini est un combat raté, en quelques sortes, dit Félix.
- Ouais. Mais revenons-en aux choses sérieuses.
- Comment ça s'est passé ? demanda Wood.
- D'après ce que j'ai compris, aucun policier n'est capable de l'expliquer. Ils l'ont entendu crier et pleurer dans sa cellule. Puis ils l'ont retrouvé mort, tout simplement. Mais il vaut mieux rentrer au commissariat, on risquera moins d'être écouté.

Dans le commissariat, ils trouvèrent les policiers assis, la mine le plus souvent abattue. Ils s'approchèrent de l'endroit où ils étaient réunis.

- Ah, dit l'un d'entre eux. AxeMan. Merci.
- De rien, mais je n'y suis hélas pour rien. Ces gens étaient trop bêtes pour comprendre leur intérêt. Par contre, pourriez-vous raconter une nouvelle fois ce qu'il s'est passé cette nuit. On a été interrompu tout à l'heure...
- Très bien. Alors, la nuit s'est passée normalement. On avait placé Gates dans une cellule à part en lui donnant quelques conforts en plus des autres prisonniers habituels, entre autre, le fait de ne pas fermer sa porte à clé. Après tout, ce n'était pas vraiment un prisonnier. Vers sept heures ce matin, j'ai fait une ronde et tout le monde dormait. C'était une nuit calme, personne n'était venu et on jouait aux cartes dans la salle principale. Quand je suis revenu rejoindre les autres, on a entendu un bruit puis des voix provenant des cellules. Puis on a entendu Gates crié, comme terrorisé. On s'est précipité dans sa cellule pour voir ce qu'il avait et on l'a trouvé recroquevillé dans un coin de la cellule, en larme. Suppliant.
- "Je n'ai pas voulu ce qui s'est passé" qu'il disait, intervint un autre policier. Que des trucs du genre. J'ai pensé qu'il avait eu un cauchemar, ou un truc du genre. Après ce qu'il a vécu, ça n'aurait pas été étonnant. Mais il avait l'air de s'adresser à quelqu'un de présent dans la cellule. Et pourtant, il y avait personne.
- J'ai essayé de lui parler, reprit le premier policier. Quand il m'a aperçu, il m'a demandé de le protéger. Il était complètement en larme et paraissait effrayé. Je lui ai dit de venir nous rejoindre dans la salle principale, mais il refusait de bouger. J'ai voulu l'aider à se lever, mais je me suis à peine penché qu'il a eu un sursaut... et...
- ... et il s'est effondré au sol, compléta un troisième policier. Mort. 
- Et il y a eu cet autre prisonnier en face, qui s'était réveillé entre temps qui s'est mis à hurler qu'on venait de le tuer. Pendant dix minutes, il n'a pas cessé de hurler. Et à peine une demi-heure plus tard, il y a eu ce groupe de Cognards qui a débarqué devant le commissariat juste après que vous soyez arrivé, ajouta-t-il en regardant AxeMan.
- Inexplicable, dit un des policiers à voix basse.
- Où se trouve le corps de Gates à présent ? demanda Wood.
- Au sous-sol, répondit un des policiers.

Wood, Félix et AxeMan laissèrent les policiers et se dirigèrent vers les cellules. Ils trouvèrent une cellule ouverte qu'ils jugèrent être celle qui avait été assignée à Gates. En face, se trouvait une cellule avec un unique prisonnier. Celui-ci les regarda entrer dans la cellule sans rien dire, puis se rapprocha de la porte quand il se rendit compte que AxeMan l'observait avec insistance tandis que les deux autres fouillaient la cellule.

- Vous n'trouv'rez rien là-d'dans, commença le prisonnier d'un ton bourru.
- Vraiment ? dit AxeMan.
- Ouais, répondit le prisonnier avec une lueur dans le regard, ils ont déjà tout nettoyé pour éviter qu'on trouve des preuves.
- Est-ce que vous pourriez nous raconter ce que vous avez vu et entendu ?
- C'que j'ai vu, c'est que quand ce policier a tendu la main vers le prisonnier, il est tombé au sol pour ne plus s'rel'ver. Et ça m'suffit.
- Et, vous n'avez rien vu d'autre ? Par exemple, avant l'arrivée des policiers ?
- Nan.
- Franchement, je vous avouerais que je déteste que l'on me mente, dit AxeMan d'un ton calme. Qu'avez-vous vu avant l'arrivée des policiers ?
- Rien, j'vous dis !
- ... et surtout pas dans un cas comme celui-ci, dit AxeMan les dents serrées.

Wood tourna la tête pour regarder ce que faisait AxeMan. Il se trouvait devant la porte de la cellule du prisonnier et le regardait directement dans les yeux. Il retourna son attention vers la cellule, laissant AxeMan faire usage de la légilimancie pour tirer des informations utiles de ce prisonnier. 
La cellule était relativement petite, mais on trouvait un faible mobilier : un lit et une armoire. Le lit n'avait pas l'air bien confortable, mais les policiers avaient fourni de quoi le rendre plus confortable pour Gates. Une couverture en boule se trouvait dans le coin de la cellule et tandis que Félix allait fouiller ce qui se trouvait dans l'armoire, Wood alla ramasser la couverture. En la dépliant, il entendit un bruit semblable à celui d'un bout de bois tombant au sol. Il jeta la couverture sur le lit et ramassa ce qui venait de faire ce bruit et resta quelques secondes à l'observer, incapable d'en croire ses yeux. Félix le rejoint et en voyant ce qu'il tenait, ouvrit des yeux ronds.

- Mais, qu'est-ce que c'est que cette histoire, dit-il à mi-voix.
- Si je le savais..., répondit Wood.
- Arrêtez ça, dit brusquement la voix du prisonnier.
- Dans ce cas, dites la vérité ! s'exclama AxeMan.
- Très bien. Mais vous allez encore m'traiter d'menteur.
- On verra bien.
- Eh bien, j'ai été réveillé par des voix dans la cellule d'en face. Et j'y ai vu quelqu'un qui parlait à l'autre là.
- A quoi ressemblait-il ?
- Je ne sais pas ! J'étais allongé à l'autre bout de la cellule, il faisait sombre, il me tournait le dos et il portait une cape noire avec une capuche.
- Bien. Et ensuite ?
- Ensuite, il a tendu la main vers le prisonnier puis lui a donné quelque chose puis il a disparu avec un pop.
- Il a... quoi ? demanda AxeMan avec incrédulité.
- Il a disparu, comme j'vous l'dit ! Si je savais pas qu'c'était impossible, j'dirais bien qu'il a transplané !
- Très bien, dit AxeMan à mi-voix. Merci.

Il se tourna vers les autres.

- Nous nageons en pleine histoire de fou, leur dit-il.
- Bien plus que tu ne le crois, dit Wood en lui donnant ce qu'il avait trouvé.
- Comment... mais c'est complètement fou...
- Et pourtant, c'est bien la baguette qui avait été volée hier, dit Wood. 
- Suis-je vraiment le seul à trouver qu'il y a quelque chose qui cloche dans tout ça ? demanda Félix.


Aucun commentaire: