samedi 4 avril 2009

GdO 1 - Accalmie

Chapitre 3
Accalmie
Les jours suivants ne suffirent pas à apaiser l’Empire. Trois jours après l'arrivée de Wood, le porte-parole du Temple, Robin Ford d'après le journal, refit une déclaration sur la place sous une pluie battante qui n'avait pas découragé les habitants de la Capitale à s'y réunir :

- Après enquête du Conseil, celui-ci est arrivé aux conclusions suivantes concernant les faits et rumeurs que vous lui avez transmis : les policiers nient tous, y compris après des interrogatoires approfondis. De plus la victime ne peut non plus confirmer vos accusations. De ce fait, le Conseil a considéré que les accusations transmises étaient non fondées.
-Quoi ?!?

C'était Chris Tolmok, celui qui avait déclenché l'enquête. Il se trouvait à l'avant de la foule et son visage reflétait une colère non dissimulée.

- Vous pensez vraiment que nous allons croire ces idioties ? hurla-t-il presque en pointant le porte-parole du doigt.
-Rien ne vous force à les croire, répondit le porte-parole d'un ton calme, cependant le Conseil étant conscient du fait que, parfois, une simple déclaration ne suffit, celui-ci a demandé à tous les policiers de venir faire une déclaration à ce propos. C'est pourquoi chacun d'entre eux viendra ici pendant son temps libre afin de s'adresser à la population.

Le porte-parole transplana et laissa une fois encore la foule dans un état d'agitation élevée, voire même encore plus élevée que lors de sa dernière déclaration. Des groupes se formaient à nouveau dans la foule et chacun y allait de son commentaire personnel. Wood préféra écouter les bribes de discussions qui lui parvenaient.

- Pour qui nous prennent-ils ?
- Pas pour grand-chose, apparemment.
...

- Ben voyons, les policiers vont venir faire une déclaration...
- Quel est le problème ?
- Tu ne vois pas qu'ils vont venir nous réciter un texte appris par cœur ?
...

- Le Temple ne sait plus quoi inventer, son argumentation était pitoyable.
- Il nous cache quelque chose, c’est évident !
...

Tout autour de Wood, les discussions allaient bon train. Seules quelques personnes semblaient tenter de calmer les esprits, mais, face à un tel état d'énervement, personne ne les écoutait et elles étaient même parfois prises à partie par les groupes de ceux qui critiquaient avec le plus de véhémence le Temple. Ainsi, Tolmok s'en prit violemment à une personne qui tentait de lui dire que le Temple disait peut-être la vérité et il fallut l'intervention de plusieurs personnes après que le meneur du mouvement, comme il semblait se considérer, a jeté à terre l'autre afin de lui permettre de partir, le nez en sang et l'arcade sourcilière ouverte, même si personne ne sembla s'inquiéter de son état de santé.
Il semblait qu'un vent de révolte soufflait sur l’Empire et que celui-ci grandissait au fur et à mesure que le temps passait. A cause de cela, et de certains actes de violence ayant eu lieu sur la place Est, la nervosité de la Police semblait augmentée, craignant que certaines personnes puissent profiter du semblant de chaos ambiant.
Cependant Wood ne se sentait pas vraiment concerné par toute cette affaire car, même s'il savait que cela concernait les policiers, il ne connaissait pas ce qui constituait le début de l'affaire… et il n’arrivait pas à se sentir comme un habitant de l’Empire.
Durant les deux semaines qui suivirent, Wood alla plusieurs fois au Dôme, dans le parc du Temple. Le Dôme était très peu fréquenté pendant cette période, mais il revit à plusieurs reprises des sorciers en robe rouge, dont la plupart avait la capuche de leur robe rabattue sur leur tête, effectuer un sortilège sur certains parchemins avant de les emmener avec eux.

- Il s'agit de l'équipe d'entretien des livres du Dôme, indiqua une des rares personnes présentes dans le Dôme à Wood tandis que celui-ci observait le manège des sorciers en rouge.
- Ah ? Et à quoi sert le sortilège qu'ils lancent sur les parchemins ?
- Cela sert à laisser une copie du livre ou du parchemin qu'ils vont emporter, afin que l'on puisse quand même le lire pendant qu'ils le restaurent.

Wood se rendit à l'endroit où un des membres de l'équipe d'entretien venait de prendre un livre. Celui-ci était toujours là, mais était plus pâle que la version d'origine. Légèrement transparent également.

- Comme vous pouvez vous en rendre compte, ajouta l'homme tandis que Wood feuilletait une copie d'un des livres, la lisibilité n'est pas la meilleure que l'on puisse souhaiter.
- En effet, acquiesça Wood en ayant du mal à déchiffrer un mot que la pâleur de la copie avant rendu illisible. Je n'avais encore jamais entendu parler de ce sort.
- C'est un sortilège qu'ils sont les seuls à connaître.
- Vraiment ? s'étonna Wood.
- Oui, ils conservent ce secret depuis toujours. Nul ne sait d'où ils le tiennent.
- J'imagine que, d’un certain point de vue, il est mieux que seuls eux le connaissent. Cela empêche les gens de faire des copies illicites des manuscrits.
-C'est ce que tout le monde dit, en effet, même si essayer de revendre une telle copie ne serait pas aisé. On dit également que...

L'homme s'interrompit lorsqu'une porte s'ouvrit derrière eux et qu'un homme assez grand, les cheveux blonds courts, vêtu d'une robe écarlate rentra dans la salle de lecture accompagné d'un tigre d'une taille assez imposante. Ceux-ci traversèrent la salle et sortirent du Dôme par la porte principale.

- Que fait un tigre dans le Dôme ? demanda Wood les sourcils froncés.
- D'après ce que l'on dit, il fait partie de l'équipe de surveillance du Dôme. Il paraît que c'est un tigre apprivoisé et il n'est pas rare de le voir passer dans le Dôme.
- L'équipe de surveillance du Dôme ?
- Ce sont les personnes chargées de faire en sorte qu'aucun livre ne soit volé.
- Et sont-ils efficaces ?
- Il n'y a aucune disparition à signaler, même si ce tigre est le seul membre d'entre eux que j'ai vu jusqu'à présent.
- Ah, et cette porte par laquelle ils viennent de passer ? Où mène-t-elle ?
- Vers la Réserve du Dôme. Une collection de manuscrits qui n'ont pas été finis ou dont le sens échappe à tout le monde.
- Je vois.
- Mais je disais, à propos de ce sortilège de Copie, que la rumeur veut que même les membres du Temple ignorent la manière de la lancer.
- Ah...
- Ce serait bien la seule chose par laquelle ils se démarqueraient.
- Et pourquoi ça ?
- Ils n'ont pas une réputation formidable dans la population, soupira l'homme. La plupart des gens les considèrent comme des chargés d'entretien et se moquent ouvertement d'eux. C'est le sort réservé à la plupart des personnes qui se chargent de ce que les gens appellent les tâches basses.

Un autre endroit où Wood alla fréquemment durant ces deux semaines fut la taverne. Il s'aperçut que l'endroit était beaucoup plus agréable lorsqu'il y avait du monde, même si on y trouvait de nombreuses personnes ayant trop bu et cherchant, par exemple, à prouver leur capacité magique en mettant le feu à leur table.
 L'endroit faisait également la restauration et c'est là que Wood allait prendre ses repas. Il y rencontra assez souvent AxeMan, la personne qu'il y avait vue la première fois, qui semblait également prendre ses repas à la taverne. Ils discutèrent de beaucoup de choses n'ayant pas trait à ce qu'il se passait au dehors.

- L'ours grogne... dit une fois AxeMan en fronçant les sourcils alors qu'un groupe de personnes passaient devant la taverne en hurlant.
- Pardon ? répondit Wood.
- Ils me font penser à un ours apprivoisé quand il a faim.
- C'est-à-dire ? Féroce tant qu'ils ne sont pas rassasiés ?
- Oui, soupira AxeMan, ils grognent parce qu'ils veulent quelque chose, parce qu'ils ont faim. Mais dès qu'ils l'auront, dès qu'ils seront rassasiés, ils auront tout oublié, de la même manière que l'ours oublie qu'il a faim.
- Le poisson rouge est pire au niveau de la mémoire.
- Peut-être. Mais personne n’a peur d’un poisson rouge parce qu’il n’ira pas vous égorger si jamais il a trop faim.

Ce fut la seule fois où ils parlèrent de la situation actuelle de l’Empire, mais ils eurent de nombreuses discussions sur de divers sujets. Cela leur permit de faire plus ample connaissance, même si AxeMan restait muet sur ses activités, et leur permit de sympathiser. Malgré tous les évènements qui se déroulaient dans la capitale, il affichait un calme assez étonnant quand tout le monde autour de lui était stressé ou nerveux.

La vie de l’Empire fut ponctuée durant ces semaines de plusieurs déclarations, notamment celles des Policiers venant répondre aux questions de la population sur la place Est vis à vis de l'enquête qui avait été menée. Après les déclarations des policiers, le meneur de la révolte, non satisfait des réponses des Policiers qu'il jugeait être des déclarations toute faites et dont le seul but était d'endormir la méfiance de la population, prôna une révolte massive de la population car ce qu'il appelait l'Affaire de l'échoppe n'avait pas été éclaircie et essaya de soulever une grande partie de la population pour marcher sur le Temple. La population, quant à elle, se montrait un peu plus réservée pour le moment, se limitant à attendre de nouvelles déclarations du Temple sur cette affaire.
Durant la journée, en se promenant dans le quartier des affaires, Wood fut poussé contre le mur d’un bâtiment par un groupe de trois personnes qui profitait de la foule qui circulait dans la rue pour s'approcher du commissariat et tenter de l'attaquer avec des sorts d'incinération. Ils n'avaient pas lancé deux sorts que cinq policiers sortirent du bâtiment pour les neutraliser sans sommation. Un des sorts frôla Wood. Un autre passant qui tentait de partir assez loin du lieu de trouble en accélérant le pas fut touché. Wood le ranima en voyant que les policiers n'y portaient aucune attention et l'homme le remercia rapidement avant de repartir en disant qu'il devait être en retard pour un rendez-vous. La façade du commissariat commençait à se couvrir de trous et de traces de brûlures, laissant supposer que ce n'était pas la première fois qu'il subissait les assauts d'émeutiers.
Le septième jour, le Premier Consul, un homme de taille moyenne, les cheveux châtains bouclés en robe blanche, qui semblait être l'habit des Consuls, elle aussi ceinte à la taille par une ceinture semblable à celle des Policiers, fit lui-même une déclaration dans laquelle il annonçait le retour d'un policier, que la population appelait le Saigneur, qui avait pris sa retraite quelques temps plus tôt mais qui avait continué d'agir à son propre compte, parmi la Police à cause de la situation instable dans laquelle se trouvait l’Empire. 
Cette déclaration fut suivie de diverses réactions. Entre ceux qui le considéraient comme une brute qui "agissait d'abord puis posait les questions ensuite" et ceux qui considérait que son retour était la preuve formelle que le Temple n'avait pas compris ce qu'ils voulaient, les rares qui indiquaient que, quand le Saigneur avait agi autrefois, il l'avait fait pour des raisons précises et justifiables, n'étaient pas écoutés ou étaient à nouveaux pris à partie.

-La Police sert ses propres intérêts et plus le peuple.
-Oui ! Il faut que le peuple choisisse les policiers. Comme ça, ils auront été choisis par le peuple.

Ce fut une des propositions les plus importantes faites par la population, malgré le fait qu'elle partageait le peuple en deux, chacun ancré sur ses positions. Pour certains, avoir des policiers élus seraient la certitude que la police agirait enfin pour le peuple, pour les autres c'était la certitude d'avoir des personnes inaptes à ce poste en plus de risquer de vraiment avoir une police qui n'aiderait que les personnes qu'elle voulait.
Une autre mesure qui fut demandé par la population fut la demande d'un sort d'anti-transplanage posé sur la ville entière. Cela permettrait, disaient les gens, de ne plus pouvoir s'introduire de cette manière chez ceux qui ne pouvaient pas placer un tel sort chez eux en plus de forcer les voleurs à s'enfuir à pied plutôt que de disparaître directement sans possibilité d'identification.
En ville, la situation ne s'arrangeait guère. Dans le quartier marchand, il n'était pas rare de passer devant des vitrines brisées par certaines personnes qui semblaient profiter du fait que la population était occupée pour s'adonner au pillage tandis que certaines ruelles semblaient devenir impraticables et mal famées.
Un jour, alors qu'il traversait une ruelle du quartier marchand, Wood croisa une personne dont le visage était traversé de plusieurs cicatrices qui se contenta en le voyant de lever sa baguette et de lui jeter un sort. Wood évita le sort en se plaquant contre le mur à proximité, l'éclair rouge passant à moins de cinq centimètres de son nez. Puis l'agresseur fixa quelque chose derrière Wood et fit volte-face pour tenter de s'enfuir. Il fut stoppé en pleine course par un sort qui l'envoya volé dans le mur qui se trouvait devant lui et Wood vit passer un Policier qui s'empressa de stupefixer la personne à terre puis de partir en faisant léviter le corps devant lui.
Le soir du quatorzième jour, le Premier Consul fit une nouvelle déclaration dans laquelle il proclamait plusieurs lois, la plupart allant dans le sens des revendications de la population, comme par exemple le fait qu'un sort d'anti-transplanage allait être mis en place le soir même sur la capitale. Une des propositions qui fut rejeté était celle de l'élection des policiers, car le Conseil avait jugé cette mesure "non sérieuse".
Cette déclaration sembla calmer les esprits les plus échauffés, même si le meneur de la révolte tentait encore de mobiliser du monde pour sa révolte, et quelques discussions subsistaient sur la place alors que Wood la traversait en direction de la taverne après avoir écouté les déclarations du Premier Consul.
Les rues en direction de la taverne étaient plus calmes que lors des deux dernières semaines. Les gens ne couraient plus et il semblait que la nervosité ambiante fût retombée, même si la plupart des personnes parlaient encore des évènements des derniers jours.

La taverne était déserte, comme elle l'avait très souvent été ces derniers temps. Wood alla s'installer à une table et commanda un verre d'hydromel au tenancier. Alors qu'il buvait son verre en se disant que des personnes allaient sûrement arrivées à la taverne étant donné que la situation était calmée à l'extérieure, il entendit une discussion qui provenait d'une table située vers le fond de la salle et cachée par un paravent :

- ...pourquoi toujours ici ? demanda une voix.
- Notre bâtiment est un lieu trop prévisible, répondit une deuxième voix que Wood reconnu pour avoir parler à son propriétaire plusieurs fois. Et puis...
- Oui, je sais, la bièraubeurre ici est meilleure. Mais cela nous force à ne pas parler trop fort.

La discussion s'interrompit quand un groupe de trois personnes entra dans la taverne en riant à gorge déployée et s'approcha du comptoir.

- On aurait pu réserver un salon, reprit la voix d'AxeMan alors que le groupe s'asseyait à une table éloignée.
- Non, cela attirerait l'attention. Mais bon. Passons à la discussion en elle-même. 

Le tavernier arriva à la table de Wood afin de lui demander s'il reprenait une autre consommation et repartit vers le comptoir.

- ... et nous commençons à être en sous-effectif, achevait la première voix.
- Malheureusement, les personnes prometteuses se font rares.
- Eh bien, dans ce cas, tu sais ce qu'il reste à faire.
- Oui. Repérer et former.
- Très bien, dans ce cas, pas la peine de rester ici plus longtemps.

Wood entendit un bruit de chaise et vit un homme en robe écarlate sortir de derrière le paravent et se diriger vers la sortie. Il se passa plus de temps avant que son interlocuteur ne fasse de même. AxeMan sortit de derrière le paravent plusieurs minutes plus tard, pendant lesquelles la taverne avait accueilli une dizaine de clients en plus. Il jeta un coup d'œil autour de lui et remarqua Wood, puis se dirigea vers sa table.

- Vous êtes revenu ici ? demanda-t-il en s'asseyant à sa table.
- Oui, l'ambiance y est bonne, quand il y a du monde, répondit Wood en esquissant un sourire. Rien à voir avec l'esprit de révolte qui grondait dehors.
- Hmhm. Les gens ne savent pas quoi inventer afin de toucher un peu de pouvoir quand l'occasion leur est donnée.
- Mais cela s'est calmé légèrement depuis la déclaration publique du Premier Consul. Enfin, depuis la deuxième. Sa décision de faire sortir ce policier... le Saigneur, il me semble... de sa retraite a été mal vue.
- J'ai vu ça. 
- Pourtant, je ne vois pas en quoi le faire revenir est un problème. En temps troublé, on a besoin de toute l'aide disponible. De plus, j'ai entendu dire qu'il était extrêmement efficace.
- Certains affirment qu'il l'est un peu trop, d'ailleurs son surnom, parait-il, ne lui a pas été attribué par pure fantaisie.
- De toute façon, qu'il soit efficace ou pas, le principal est qu'il fasse bien son travail, non ?
- Oui, mais certains se voyaient à sa place, dit AxeMan en soupirant. Être policier donne un peu de pouvoir, et c'est ce que les gens veulent, tout en oubliant que le pouvoir donne des responsabilités que la majorité d'entre eux serait incapable de gérer. Mais bon, tout ça est passé, les gens ont eu ce qu'ils voulaient, l'ours est rassasié... ajouta-t-il en secouant la tête.
- Si on veut. Mais il y a une chose que je ne saisis pas trop.
- Laquelle ?
- Eh bien, je ne comprends pas vraiment pourquoi les gens se sont révoltés. Quel a été le déclencheur de tout ça ?
-Oh, il y avait une rumeur qui courait selon laquelle la Police se livrait à des exactions sur les personnes qu'elle n'aimait pas. Et il semblerait que le meneur de la révolution, Chris Tolmok, ou le Meneur Fou comme il aime à s'appeler, ait décidé de prendre ces rumeurs pour argent comptant.
- Mais... ce sont des accusations très graves.
- Oui, mais tous les Policiers ont démenti cette rumeur, ce qui n’a, en soi, rien d’étonnant. Mais malgré cela, le Meneur Fou a continué a hurlé contre le pouvoir. Il affirme que le nom de certaines échoppes du quartier marchand ont été renommées de manière outrageante pour les propriétaires. Or, le propriétaire d’une d’entre elles est un homme dont les problèmes de diction font de lui une espèce d'article de foire aux yeux de certains...
- Et Tolmok pensait que l'échoppe avait été renommée à cause de ça ? Pour enfoncer le clou une fois de plus ?
- C'est ce qu'il semble, en effet. J’ai entendu dire que le… nouveau nom aurait été quelque chose comme "Chez l’autiste". Avec un supplément sur les relations que sa mère aurait entretenues avec un troll.
- Mais, de toute manière, même si cela était vrai, personne ne viendrait le dire, non ?
- Les rares qui ont le pouvoir de le savoir n'ont fait aucune déclaration. Cela signifie que les suppositions du Meneur Fou étaient infondées...
- ...ou que cela s'est réglé entre le Premier Consul et le responsable.
-C'est une possibilité, en effet..., dit AxeMan en esquissant un sourire.

Celui-ci but un verre d'hydromel tout en semblant perdu dans ses pensées. Il était impossible de savoir à quoi il pouvait réfléchir. Il regarda par la fenêtre à travers laquelle on pouvait apercevoir la nuit qui tombait sur la ville.

- Mais à quoi est-ce que ça leur a servi de mettre un sort d'anti-transplanage, soupira-t-il en regardant fixement vers la nuit.
- Pardon ?
- J'ai un rendez-vous à l'autre bout de la ville, dans le quartier résidentiel. A cause de cela, je vais mettre une demi-heure pour y aller à pied. J'espère au moins qu'ils offriront des balais gratuits en guise de dédommagement, mais ça, on peut rêver...
- Eh bien dans ce cas, on se verra une autre fois.
- Peut-être, dit AxeMan d'un air songeur en se levant.

Il se dirigea vers la porte et sortit dans la nuit. A peine cinq minutes plus tard, Wood se leva à son tour et partit dans la fraîcheur nocturne d'une nuit sans nuage.


1 commentaire:

Tocsin a dit…

Un peu d'histoire.

Cette fiction date d'il y a deux ans. L'aspect global (scénario, principalement) était déjà celui de la fiction en cours de publication. Mais, comme de nombreux premier jet (en ce qui me concerne, en tout cas), il y avait des défauts. Parmi ceux-ci, on pouvait trouver un manque de vie de l'univers où les personnages évoluent et le fait de me focaliser uniquement sur l'histoire principale (dans le sens où quasiment tout ce qui n'était présent dans la fiction allait avoir une utilité).
C'est pour tenter de remédier à certains défauts, et notamment ces deux-là, que la fiction a reçu différents baumes de jeunesse. Que ce soit des morceaux rajouter directement dans les chapitres ou même des chapitres ajoutés.
J'ai un peu de mal à m'en rendre compte, mais j'ai un peu l'impression, en me relisant pour tenter de chasser les dernières fautes de mon texte avant de le publier (en vain, certaines arrivent toujours à se dissimuler), que les différences de style entre les passages initiaux et les plus récents sont assez visibles.
Bon, ensuite, je me fais peut-être des idées. Et puis, le fait d'avoir écrit le texte me rend peut-être cette tâche de comparaison de style peu aisée vu que je sais quelles parties ont été ajoutées...
Pour ceux qui veulent savoir, ce chapitre disposent environ de la moitié de son texte refait ou ajouté par rapport à la version originale.


Bon, et sinon, que dire de plus sur ce chapitre...
Eh bien, qu'il me semble assez dur à lire, en fait. Un peu trop condensé et peut-être pas vraiment clair... même si je pense que les informations principales ressortent (mais je peux me tromper).

Bonne lecture.

Tocsin